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Moi je marchais les yeux par terre
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Toi t'avais toujours le nez en l'air
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Et c'est comme a qu'on s'est connu
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On avait chacun sa guitare
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On était pas loin d'une gare
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C'est la hasard qui l'a voulu
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Et tu m'as dit, quand leurs ailes sont mortes
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Les papillons vont où le vent les porte
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On a pris le premier chemin venu
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Et quand la nuit est tombée
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Sur la voie ferrée
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On était bien loin de la ville
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On entendait que des notes
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Et le bruit de nos bottes
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Sous la pleine lune immobile
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On a traversé les semaines
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Comme de vraies fêtes foraines
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Sans même penser au retour
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On s'est perdu dans les nuages
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Comme les oiseaux de passage
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À suivre les filles d'un jour
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Et pour ne pas que les fous nous renversent
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On prenait les chemins de traverse
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Même s'il ne sont jamais les plus courts
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Et quand la nuit tombait
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Sur la voie ferrée
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On était bien loin de la ville
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On entendait que des notes
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Et le bruit de nos bottes
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Sous la pleine lune immobile
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Mais quelquefois je me souviens
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Ceux qui nous ont lâché les chiens
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Et jeté des pierres au visage
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Ils n'ont rien empêché quand même
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Puisque le seul métier qu'on aime
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C'est la bohème et le voyage
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Et quand la nuit va tomber
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Sur la voie ferrée
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On sera bien loin de la ville
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On entendra que des notes
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Et le bruit de nos bottes
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Sous la pleine lune immobile
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Et quand la nuit va tomber
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Sur la voie ferrée
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On sera bien loin de la ville
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On entendra que des notes
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Et le bruit de nos bottes
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Sous la pleine lune immobile
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Sous la pleine lune immobile
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Les chemins de traverse
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Francis Cabrel |