|
Depuis l'éternité
|
Les poètes ont chanté
|
Tous les plus jolis coins de Marseille
|
Mais quand vient le printemps
|
Il en est un charmant
|
Où l'on peut passer des heures sans pareilles
|
|
Sur les bancs du Prado
|
A l'ombre des grands platanes
|
On voit lorsqu'il fait beau
|
Le plus vivant des tableaux
|
Les hommes font la belote
|
Tout en prenant le frais
|
Et les mamans tricotent
|
En berçant leur pitchounet
|
Quand le temps est trop chaud
|
Alors on tombe la veste
|
Et puis on fait la sieste
|
Sur les bancs du Prado
|
|
Dans ce coin merveilleux
|
Un couple de bons vieux
|
Chaque après-midi vient prendre place
|
En lisant leur journal
|
Parfois c'est machinal
|
Ils contemplent les amoureux qui s'enlacent
|
|
Sur les bancs du Prado
|
A l'ombre des grands platanes
|
Où leur passé bientôt
|
Chante ainsi qu'un doux écho
|
Avec un bon sourire
|
Ils se regardent émus
|
Elle semble lui dire
|
"Mon bon vieux t'en souviens-tu ?
|
Ah comme il était beau
|
Le temps de notre jeunesse
|
De nos folles caresses
|
Sur les bancs du Prado"
|
|
|
|
-----------------
|
Sur les bancs du Prado
|
R?a Caire |